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Liquides biologiques

L’analyse des liquides biologiques couvre plusieurs disciplines analytiques. Elle comprend la numération et la différenciation des cellules et d’autres particules. La numération et la différentiation des cellules provenant d’une série de liquides biologiques divers tels que le liquide céphalo-rachidien, les liquides séreux et le liquide synovial sont possibles grâce à nos analyseurs d’hématologie (XN-Series et XN-L Series) et à nos cytomètres en flux pour l’analyse d’urine (UF-4000, UF-5000). La numération et la différentiation des cellules dans les liquides biologiques constituent un aspect important du processus d’identification du diagnostic correct. Ce type d’analyse peut être demandé pour diverses raisons, en fonction surtout du type de liquide biologique.

L’automatisation de ces processus pour les liquides biologiques présente plusieurs avantages par rapport aux méthodes manuelles utilisant une chambre de comptage traditionnelle. Comme elle ne requiert pas de prétraitement ni de préparation de l’échantillon, l’analyse est rapide et commode. Sa qualité ne dépend pas de compétences subjectives, c’est donc une façon appropriée de standardiser la procédure. Et elle permet de réduire le nombre de numérations manuelles en chambre qui prennent beaucoup de temps.

En raison de la rapide dégradation des cellules dans les liquides biologiques, surtout les neutrophiles, il convient d’analyser l’échantillon le plus rapidement possible.

Liquide pleural

Liquide pleural

Le liquide pleural s’accumule entre les deux feuillets de la plèvre, dans l’espace entourant les poumons appelé communément cavité pleurale. Le volume physiologique de liquide pleural est inférieur à 15 ml. Des quantités excessives de ce liquide (épanchement pleural) sont considérées comme pathologiques. De nombreuses raisons peuvent conduire à cette accumulation, depuis une insuffisance cardiaque congestive (raison la plus fréquente) jusqu’à la pneumonie, l’embolie pulmonaire ou la tuberculose, etc.

Combinées aux paramètres biochimiques, la numération et la différentiation des cellules dans le liquide pleural peuvent contribuer à identifier la cause de l’épanchement pleural. De grands nombres de neutrophiles peuvent, par exemple, suggérer une infection, alors que même des épanchements pleuraux non infectieux sont susceptibles de contenir des quantités considérables de globules blancs, bien qu’il puisse y avoir dans ce cas plus de cellules mononucléées. En outre, on observe généralement des cellules mésothéliales, et dans le cas d’une pathologie oncologique sous-jacente, il est possible de trouver des cellules tumorales. Si le liquide est sanglant, cela est dû le plus souvent à un traumatisme ou à une invasion de cancer.

Liquide péritonéal

Liquide péritonéal

Le liquide péritonéal qui se trouve dans la cavité péritonéale est un liquide clair, jaune pâle, dont le volume ne dépasse pas 50 ml. Si le liquide s’est accumulé en un volume excessif, on l’appelle alors ascite. Dès lors, on parle généralement de « liquide ascitique » plutôt que de « liquide péritonéal ». Dans la plupart des cas, l’ascite résulte d’une cirrhose du foie, mais elle peut également se produire en cas de cancer, d’insuffisance cardiaque congestive et même de tuberculose. L’analyse de liquide péritonéal est effectuée pour identifier la cause de la présence du liquide et pour détecter ou exclure une péritonite.

Une numération de cellules polymorphonucléaires ≥ 250/μl confirme le diagnostic de péritonite bactérienne spontanée (PBS) en l’absence d’une source intra-abdominale évidente d’infection et le médecin traitant doit immédiatement lancer un traitement empirique d’antibiotiques.

Liquide synovial

Liquide synovial

Le liquide synovial est un liquide biologique et physiologique clair de couleur jaune pâle, situé à l’intérieur de la cavité articulaire et qui réduit la friction entre les cartilages articulaires durant les mouvements. De nombreuses raisons expliquent une augmentation du volume ; en général, les épanchements sont classés dans les catégories non inflammatoire, inflammatoire, septique et hémorragique. La numération et la différenciation des cellules peuvent aider à distinguer les causes inflammatoires des causes infectieuses de l’épanchement. Des numérations très élevées de globules blancs (plus de 100 000/μl sont possibles) avec une prédominance de cellules polymorphonucléaires suggèrent une infection de l’articulation.

Liquide de dialyse péritonéale continue ambulatoire (DPCA)

Liquide de dialyse péritonéale continue ambulatoire (DPCA)

Le liquide de dialyse péritonéale continue ambulatoire (DPCA) n’est pas un véritable liquide biologique, car il n’est pas produit physiologiquement et n’est pas dû à la maladie même – il est seulement la conséquence du traitement d’une maladie. La procédure de DPCA est une alternative à l’hémodialyse pour les patients souffrant de maladies des reins. Elle utilise le péritoine comme membrane à travers laquelle des liquides et des substances sont éliminés du sang par osmose. La procédure implique le risque de contracter une péritonite via l’accès du cathéter. On observe souvent une « péritonite éosinophilique » due aux réactions allergiques des patients à certains composants du liquide de dialyse ou des systèmes de connexion, en particulier au début du traitement de DPCA. Des numérations accrues de globules blancs présentant un pourcentage élevé de cellules polymorphonucléaires peuvent être le signe d’une péritonite. La péritonite éosinophilique se définit par la présence de globules blancs > 100/μl, les éosinophiles constituant > 10 % de la numération totale de globules blancs.

Liquide céphalo-rachidien (LCR)

Liquide céphalo-rachidien (LCR)

Le liquide céphalo-rachidien est un liquide physiologique transparent à faible teneur en protéines résultant de l’ultrafiltration du sang. Il remplit l’espace entre le crâne, le cerveau et les ventricules, et il entoure la moelle épinière. Il sert de « coussin » au cerveau et à la moelle épinière, transporte les hormones et les neurotransmetteurs, aide à éliminer les métabolites toxiques et assure au cerveau un milieu constant. Un adulte en bonne santé a généralement entre 100 ml et 150 ml de ce liquide spécial et la production quotidienne se situe normalement autour de 500 ml.

L’analyse cellulaire du liquide céphalo-rachidien est demandée pour détecter ou exclure des maladies affectant le système nerveux central : une infection par des bactéries, des virus, des champignons ou des protozoaires ; une inflammation, p. ex. la sclérose en plaques ou le syndrome de Guillain-Barré ; une propagation leptoméningée, c.-à-d. des cellules issues d’une tumeur périphérique.

Les échantillons sont surtout prélevés par ponction lombaire et occasionnellement par ponction cisternale. Chez les patients présentant un shunt ventriculaire, p. ex. après une opération ou pendant le traitement d’une hydrocéphalie, les échantillons peuvent également être obtenus au niveau du shunt. Bien qu’il s’agisse d’une procédure de routine, l’échantillonnage de LCR comporte néanmoins certains risques et ce liquide biologique est donc précieux.

La numération et la différentiation des cellules trouvées dans le liquide céphalo-rachidien contribuent à distinguer les différents types de maladies. En règle générale, la présence de plus de 5 globules blancs/µl est le signe d’une pathologie chez les adultes, alors que les échantillons néonataux normaux peuvent contenir jusqu’à 30 globules blancs/µl. Une numération très élevée de globules blancs présentant un nombre accru de cellules polymorphonucléaires est souvent le signe d’une infection bactérienne. La prédominance de cellules mononucléées est plutôt un signe de méningite virale, tuberculeuse ou fongique ou de processus inflammatoires.

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